L’hypnose en eïnothérapie, continue l’approche de François Roustang.
Il s’agit pour le patient, de laisser l’environnement enlever les blocages qui créent le mal être.
Cette hypnose repose sur « ne faites rien », « se laisser installer confortablement dans… » ou encore « laissez le corps faire ».
Nous n’aidons pas la personne à devenir qui elle souhaite, mais nous créons les conditions pour qu’elle devienne qui elle est.
A la demande de F.Roustang, et m’appuyant sur les neurosciences et le Zen, j’ai creusé ce sillon.
Je vous en souhaite une bonne découverte…
Article 1
En fait, nous ne savons pas quoi faire face à la souffrance de l’autre, nous sommes impuissants à la supprimer. Il n’y a pas de magie dans ce que nous faisons. Pour que quelque chose ait lieu, c’est dans l’autre que cela doit avoir lieu, nous n’avons pas ce pouvoir, nous n’accédons pas à l’autre, nous n’accédons qu’à l’interprétation que nous en avons.
Beaucoup de thérapeutes ont peur de cet aveu d’impuissance, certains même ont aussi peur de la souffrance de l’autre… Or, la réalité est là, c’est un constat d’impuissance, de ne pas savoir que faire.
Beaucoup utilisent des scripts, des discours, des techniques diverses. J’ai l’impression de jolis paquets cadeaux, sauf qu’il n’y a pas de cadeau à l’intérieur…
L’aveu d’impuissance me semble fondamental, me semble la base du respect de soi et de l’autre. Face à la souffrance de l’autre, nous ne sommes que des petites personnes qui font du mieux qu’elles peuvent avec de petites capacités.
Alors… Alors modifier environnement de la personne souffrante est possible. Dans ce cas il se peut que quelque chose se passe qui permette un changement dans la personne souffrante.
Nous sommes un élément de l’environnement, comme le fauteuil qui porte notre interlocuteur.
Nous pouvons modifier l’environnement en étant attentif à notre positionnement, à l’espace de liberté et de respect que nous pouvons, chacun à sa façon, créer, ou contribuer à laisser se créer.
Je crois que la question n’est pas de faire, mais la qualité de notre être. Cette qualité, parfois dégage quelque chose qui, sans que nous sachions pourquoi ni comment, va suffisamment modifier l’environnement de la personne souffrante, pour que quelque chose qui était bloqué se remette à bouger, pour que la vie trouve son chemin.
Accepter notre impuissance, c’est parfois ouvrir la possibilité d’être un des éléments catalyseur de l’énergie de vie de l’autre.
Accepter notre vulnérabilité, tout simplement parce que c’est surement la seule réalité…
Article 2
Une séance d’eïnothérapie commence par le repérage de là où est le blocage. Le principe de base est d’enlever ce qui coince. Ce sera une peur, une culpabilité ou la trace d’une ambiance tendue qui, repérée dans l’histoire de la personne, marque un arrêt dans la circulation de la vie. L’hypnose sera l’outil utilisé pour « enlever ».
Bien souvent, il suffira que la personne se laisse confortablement installer dans l’image négative qu’elle a d’elle même ou dans la peur qui l’envahie pour que, sans rien faire, le blocage se lève.
D’autre fois, l’eïnothérapeute invitera le patient à laisser faire le corps, ou à se laisser faire par son corps (celui du patient). Ainsi, l’eïnothérapeute proposera un ou des exercices dont la seule visée est de permettre au corps de prendre toute sa place, au détriment du personnage.
D’autre fois, encore, le patient se verra invité à laisser une sensation venir, à se centrer dessus, sans rien faire. L’objectif sera d’apprendre au patient d’arrêter de s’occuper de ce qu’il pense pour uniquement s’occuper de ce qu’il ressent. Lorsqu’il sera installé dans son ressenti, il le laissera aller son chemin, sans intervenir, jusqu’à ce que la patient se sente confortable.
Ainsi, l’eïnothérapie est un espace de parole du corps, de se laisser faire par son corps en acceptant de relâcher l’emprise que le patient a sur son corps.
l’eïnophonie est donc une forme d’eïnothérapie.